Supprimer les conseils généraux est une évidence.

L’annonce faite par le Président de la République de la suppression des Départements suscite des réticences chez certains conseillers généraux malgré l’approbation de l’opinion publique à cette réforme. Le président de conseil général de la Haute-Savoie est parti en campagne contre cette réforme indispensable qui placerait le France dans les standards européens.

Cette résistance des départements à tout changement devient de plus en plus insultante pour les collectivités qui devraient prendre le relais pour l’exercice de ses compétences, à savoir les régions et les intercommunalités. En effet, ces collectivités ne seraient-elles pas capables de faire aussi bien, si ce n’est mieux que les conseils généraux ? La région qui gère déjà les lycées ne serait-elle pas capable de gérer les collèges ? Les communes regroupées en intercommunalité ont démontré leur savoir-faire dans les services de proximité comme l’aide aux personnes âgées ou les crèches. Ne seraient-elles pas capables de gérer une part du volet social du conseil général ? Décidément ce procès fait à des collectivités qui n’ont pas démérité, est de plus en plus révoltant. De plus, alors que les départements de Savoie et Haute-Savoie travaillent depuis plusieurs années à un rapprochement, voir une fusion, la réticence actuelle au changement est d’autant plus surprenante ! Ce qui était bon sous la forme d’une fusion de services entre les deux départements ne serait pas bon dès lors que les nouveaux interlocuteurs seraient les régions et les intercommunalités ?

Il faut se rendre à l’évidence. Notre pays compte cinq niveaux d’administration : communes, intercommunalités, départements, régions, Etat. C’est beaucoup trop ! Il faut bien envisager la suppression d’un niveau. Pourquoi pas le niveau départemental ? Il est en effet, difficilement imaginable de supprimer les communes qui sont déjà bien intégrées dans les intercommunalités pour leur fonctionnement et qui préservent une proximité avec les habitants essentielle au bien vivre ensemble. L’échelon régional, par son dynamisme économique qu’il convient de renforcer par des fusions de régions, présente une grande pertinence et des similitudes avec nos voisins européens. Seuls les départements représentent encore une anomalie dans le paysage administratif français. Il convient de ne plus tarder cette réforme tant de fois annoncée et qu’aucun gouvernement n’a eu le courage d’adopter. Supprimons pour clarifier et moderniser notre République.

Les français l’ont d’ailleurs bien compris. D’après les sondages, ils sont 55% à être favorables à la suppression des conseils généraux.

Préfecture de la Haute-Savoie