Où va la ville d'Annecy?

La séance du conseil municipal du 16 décembre a été longue et laborieuse pour le maire qui a dû répondre au flot de questions et de remarques des élus.

Premier sujet, l'incendie de la mairie. En réponse à mes questions, il nous a avoué ne pas avoir eu le temps de réunir un conseil municipal extraordinaire sur ce sujet qui sucite pourtant un grand intérêt chez les annéciens. Nous avons appris que l'enquête et le rapport d' expertise du sinistre n'étaient pas terminés, que les agents n'avaient pas été blessés et que toutes les données n'avaient pas pu être récupérées (inventaire en cours). Les derniers dossiers en cours vont devoir être reconstitués. La reconstruction sera entreprise après consultation des annéciens.
Le maire à concèdé un timide mea culpa sur l'implantation peut judicieuse du service de vidéo protection au dernier étage qui est à l'origine du sinistre.
Le budget 2020 de la ville, par le manque de crédibilité des inscriptions budgétaires prévues s'apparente à un programme électoraliste un peu four tout. (186 millions d'euros en fonctionnement et 72 millions d'euros en investissement, soit presque le double de ce qui est réalisé en moyenne chaque année). Je n'ai pas manqué de mettre en garde Monsieur le maire sur le risque qu'il prend vis à vis de la chambre régionale des comptes sur le jugement qu'il peut être fait sur la sincérité de son budget (écart important entre les prévisions et les réalisations) . 36 conseillers n'ont pas voté le budget, un record!
Le projet de parking de 720 places en sous-terrain près de la préfecture semble prématuré pour Olivier Barry et pour l'opposition qui regrettent que l'on n'attende pas le Plan de Déplacement Urbain en cour d'étude pour investir 31 millions d'euros dans cet équipement. La plantation d'arbres en surface pose question sur sa faisabilité compte tenu de la profondeur de terre nécessaire pour les racines.
31 autres millions sont également prévus pour la rénovation de la piscine des marquisats. Quid du projet de nouvelle piscine sur la commune déléguée de Pringy qui a disparu en même temps que la fusion des communes. "On verra dans dix ans" lance Jean Luc Rigaut qui a semble-t-il d'autres priorités.
Enfin la majorité a vacillé sur le vote de la candidature d'Annecy à l'appel à projet européen horizon 2020 de rénovation énergétique présenté par Thierry Billet. Bernard Accoyer a regretté que les sommes prévues dans ce projet encore hypothétique, ne soient pas investies, dès maintenant, dans la rénovation énergétique des bâtiments publics de la ville. D'autres ont souligné le flou qui entoure les objectifs du projet qui n'a été adopté que par 63 voix, 51 contre et 48 abstentions. Sur ce sujet, Jean Luc Rigaut a touché du doigt la fragilité de sa majorité qui s'appuie sur des convictions hétéroclites. Le candidat Rigaut aura sans doute du mal à construire un programme cohérent pour 2020 avec un rassemblement de personnalités que tout oppose.
La soirée fut bien longue pour tout le monde dans l'attente de demander aux électeurs de clarifier l'orientation politique de la ville d'Annecy pour les prochaines années... à condition que les projets des candidats soient clairs